top of page
  • Claudette BRIALIX, Presidente de la FNAPAEF.

Toujours en attente de réponses et d'actes.....


La déshérence dans laquelle l’État laisse les services de soins et les EHPAD est intolérable, indigne et dangereuse.


La situation grave dans laquelle se trouvent les secteurs de la santé et du médico-social appelle à une vive interpellation du Président de la République et du gouvernement.

L’urgence à répondre aux problèmes connus de tous exige de cesser les consultations multiples et diverses (lesquelles ne font que confirmer ce que tous nous savons déjà) et d’apporter de véritables réponses globales et cohérentes dans le cadre de lois de programmation ciblées et financées. Ce qui suppose aussi que les engagements pris ne soient pas remis en cause ou réduits lors de l’adoption des lois de financement de la sécurité sociale et des lois de finances.

Les personnes âgées, a fortiori celles qui ne peuvent pas s’appuyer sur un aidant de proximité, sont confrontées aux problèmes suivants :

· Accès aux soins (médecins généralistes, dentistes, spécialistes, kinésithérapeutes) compliqué par des problèmes de transport ;

· Situation catastrophique de la filière santé mentale laissant malades et familles dans un total désarroi ;

· Craintes de devoir entrer en EHPAD en raison des difficultés de fonctionnement que ceux-ci rencontrent, les moyens que l’Etat leur octroie ne leur permettant pas, malgré une grande motivation des personnels, d’accompagner les résidents comme ils le souhaiteraient (ratios de personnel auprès des résidents insuffisants, soins de kiné insuffisants, postes de psychologue vacants, médecins généralistes rares, postes de médecins coordonnateurs vacants bien qu’obligatoires) et des tarifs hébergement que beaucoup ne peuvent plus assumer ;

· Craintes pour les personnes handicapées vieillissantes d’intégrer des établissements non adaptés à leur âge et leurs besoins en l’absence d’établissements dédiés, les EHPAD n'étant pas adaptés pour eux ;

· Craintes pour leur fin de vie, l’accompagnement reposant sur des soins palliatifs là encore ne disposant pas de moyens suffisants.


Comment ne pas être en colère quand la communication gouvernementale ne cesse de parler du «bien vieillir», «d’états généraux de la maltraitance» ?


Comment ne pas être choqués devant l’absence de réaction au développement d’initiatives purement lucratives et souvent mensongères alors que, dans le même temps, on laisse les EHPAD publics aller au déficit faute de financements, avec des glissements de charges indues alourdissant sans cesse les tarifs hébergement qui doivent absorber toutes les charges de fonctionnement ?


La FNAPAEF attend des actes et non une gesticulation médiatique masquant l’absence de politique et traitant avec mépris les personnes âgées sur le sort desquelles on a pourtant surjoué l’émotion lors de l’affaire ORPEA.

D’ailleurs, y a-t-il un pilote pour conduire la réponse ?



bottom of page