La loi relative à la gestion de crise sanitaire est venue doucher le soulagement ressenti lors de la publication du protocole relatif au retour à une vie normale en EHPAD.
Comment comprendre que les mesures sanitaires qui s’avéraient urgentes à en juger par la dramatisation de la situation aient dans ces conditions pu être différées après les manifestations de la coupe d’Europe de football et le 14 juillet qui ont donné lieu à de grands rassemblements non protégés. (Sauf à penser que l’économique a primé)
Nos préoccupations sont multiples et génèrent colère et angoisse chez les personnes âgées comme chez leurs familles. Nous n’acceptons plus que perdurent des dispositions privant les personnes âgées des droits attachés à leur résidence : EHPAD ou USLD, notamment celui de recevoir familles et amis librement et sans « sésame » y compris dans leur chambre.
Va-t-on définitivement priver les personnes âgées et leurs familles des nécessaires échanges affectifs alors que le temps restant à vivre est compté pour nombre d’entre eux.
Veut-on encore abréger ce temps par des mesures contraignantes mobilisant des personnels au détriment de l’accompagnement dû aux résidents
Et qui va arbitrer ? Veut-on encore dégrader les relations familles et directions d’établissements ?
Qui va juger de l’approche de la fin de vie ? Nombre d’établissements n’ont plus de médecins coordonnateurs et nous sommes dans la période estivale ou le personnel aguerri est en congé
Nous n’acceptons plus des pratiques multiples, abusives dans certains cas, sur l’ensemble du territoire.
Concernant les patients hospitalisés l’absence de soutien moral de leurs proches a gravement nui à leur capacité à se battre. En fin de vie des familles n’ont pas pu être présentes suffisamment tôt pour qu’un accompagnement affectif soit encore possible.
Nous avons plusieurs fois demandé que nous puissions fixer dans tous les établissements sanitaires et médicosociaux les conditions d’une prise de risque collectif en concertation avec les usagers. Nous allons devoir vivre longtemps encore avec le virus. Il est donc indispensable de convenir du risque qu’ensemble nous voulons prendre pour que la vie puisse continuer dans les conditions les plus normales possibles.
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